Mettre un terme à la stigmatisation et la discrimination dans les régions

Malgré la sensibilisation exceptionnelle de ces dernières décennies, il est à constater que la stigmatisation et la discrimination constituent toujours des problèmes cruciaux. Non seulement ces deux phénomènes persistent, mais ils progressent plus vite qu’on ne le pensait.

Et dans le souci de mettre un terme à cette situation l’UNFD a organisé mercredi 28 décembre 2011, dans le siège du conseil régional d’Arta, une conférence sur ces sujets qui a regroupé de nombreuses femmes du district d’Arta.

Cette conférence a regroupé le Président du conseil régional d’Arta, Mr Bachir Guelleh, deux représentantes de l’UNFD à savoir Mme Sado Ismail Aden, assistante chargé du programme de lutte contre le VIH/Sida et Mlle Oubah Darar, ainsi que l’infirmière majeur de l’hôpital d’Arta Mme Neima Farah.

Au cours de cette rencontre les intervenants ont mis l’accent sur les stigmatisations et les discriminations dont souffrent les malades vivant avec le vih/sida.

Il est utile de rappeler que le regard de la société à l’égard des personnes vivant avec le VIH demeure péjoratif malgré l’amélioration de leur état de santé grâce au traitement antirétroviral.

L’assistante chargée du programme de lutte contre le VIH/Sida, Mme Sado Ismail a, lors de l’atelier, affirmé qu’on a souvent tendance à présenter la stigmatisation comme étant seulement une affaire de personnes ignorantes qui stigmatisent ceux qui vivent avec le VIH ou les personnes susceptibles d’être porteuse du virus à cause de leur appartenance à un groupe particulier.

Or il s’agit selon Mme Sado d’un processus complexe constituant un cercle vicieux. ‘’La stigmatisation conduit à l’auto stigmatisation’’ a-t-elle dit. Par ailleurs, d’après la responsable, la stigmatisation, ‘’ empêche de dire son statut sérologique et favorise le déni.

Isolement, abandon, perte de l’estime de soi et dépression en sont souvent les conséquences sur les personnes vivant avec le VIH dont la santé mentale ne semble préoccuper personne tant les efforts sont majoritairement focalisés aujourd’hui sur l’impact biologique du VIH sur leurs corps’’.

Notons aujourd’hui qu’une personne séropositive sous traitement et avec une charge virale non détectable est considérée comme non infectieuse.

Finalement, ‘’les personnes vivant avec le VIH et bénéficiant d’un traitement sont beaucoup moins «dangereuses» pour la société’’ a expliqué la chargée de programme de l’Union des Femmes.

Enfin, bien que la stigmatisation soit officiellement considérée par tous comme un obstacle majeur à des réponses efficaces contre l’épidémie, les efforts de réduction de la stigmatisation sont relégués en queue des priorités des programmes sida. L’assistance toute entière a reconnu qu’en matière de recherche, le phénomène est loin d’occuper la place qu’il mérite.