Un regard neuf sur l’histoire de la région

Sous l’égide de l’historien et ancien journaliste, Aramis Houmed Souleh, une conférence a été organisée à Bender Djedid sur la récente édition du livre The life and times of Lijiyasu of Ethiopia qui apporte un nouveau regard sur l’histoire de la région. Cette conférence a été l’occasion d’un débat et d’échanges instructifs, impliquant d’importantes personnalités telles que M. Ali Aref Bourhan et M.Abdallah Mohamed Kamil.

Une conférence sur la sortie d’un livre portant un regard neuf sur la vie et l’époque de Lijiyasu (The life and times of Lijiyasu of Ethiopia, comme intitulé) a été organisée hier dans les locaux de l’ONG Bender Djedid par l’écrivain et historien djiboutien Aramis Houmed Souleh, avec l’assistance du directeur de l’Institut des sciences sociales du CERD, M. Saleh Zakaria.

Outre la présence de ces personnalités, cette conférence a été animée par M. Eloi Ficquet, historien français et coordinateur, avec Wolbert Smidt, du livre édité en anglais aux éditions LIT, basées à Berlin, Vienne et Zurich (Allemagne, Autriche et Suisse). Deux autres personnalités djiboutiennes, en l’occurrence MM. Ali Aref Bourhan et Abdallah Mohamed Kamil, ont également grandement contribué au débat lancé à l’occasion de cette conférence.

Environ cinquante personnes dont des chercheurs, des historiens, des membres du corps éducatif et du milieu universitaire de Djibouti ainsi que de la société civile ont participé à la conférence. Fruit d’un colloque d’historiens – dont le Djiboutien Aramis Houmed Souleh – fait à l’université de Dessie, capitale du Wollo en Ethiopie, l’œuvre comporte douze chapitres, à raison d’un article par historien, apportant différents regards sur la vie et la période de Lijiyasu, petit fils de Ménélik et héritier légitime du trône qui fut renversé par Hailé Selassié en septembre 1916 et décédé en 1936 dans des circonstances controversées dans le contexte italien de l’époque.

Partant du principe que l’histoire de cet homme est pratiquement méconnue et que «cette histoire fut occultée par l’histoire officielle qui voulait effacer certaines réalités, l’objectif de ce livre était de revenir sur cette période, de poser de nouvelles questions et d’apporter de nouvelles informations afin d’encourager les historiens à porter un regard neuf sur cette histoire », nous a confié M. Ficquet à l’issue de la conférence de Bender Djedid. En effet, déclare pour sa part Aramis : « l’histoire est importante et les gens s’intéressent à l’histoire.

Dans cette affaire, il est important de retenir qu’un Djiboutien peut travailler sur l’histoire de la région. » Voilà pour la petite histoire.