Réseau Euro-méditerranéen de la Solidarité

Le Secrétaire Général de l’ONG Bender Djedid a fait la synthèse des Travaux à Marseille

Jamais depuis des décennies, le monde n’aura connu autant des crises humanitaires simultanées. Aux aléas climatiques qui aggravent dangereusement la vulnérabilité des populations déjà très affectées (tsunami au Japon, typhon Haiyan au Philippines cyclone au Vanuatu, tremblement de terre au Népal) viennent s’ajouter les conflits armés (au Liban, en Syrie, en Palestine…) et les actes de barbarie commis par l’extrémisme religieux.

Jeudi 19 novembre, 28 associations représentant 24 pays se sont réunis dans un lieu symbolique à Marseille : la Villa Méditerranée. Cette réunion rassemblait des membres du réseau Euro-méditerranéen de la Solidarité, élargie aux associations et fondations représentant des réseaux dans leur propre pays ou région.

A cette occasion, de nombreux thèmes ont été discutés par les participants :

- L’accueil et le soutien aux millions d’enfants, d’hommes, des femmes chassés de leurs pays, déplacés et réfugiés dans les pays voisins et en Europe ;

- Les conséquences des conflits au Moyen-Orient sur les jeunes et les enfants et les initiatives permettant d’agir sur leur devenir ;

- Le soutien aux populations les plus vulnérables victimes des aléas climatiques ;

- Le renforcement de notre travail en réseau pour mutualiser nos efforts, nos moyens afin de mieux répondre aux situations d’urgence et de réhabilitation ;

- La recherche de fonds indispensable pour que nos associations et fondations puissent faire face à l’accroissement des besoins humanitaires…

Les échanges ont été riches et ont permis de dégager des axes forts qui dessinent la solidarité de demain.

Premier axe fort, cette solidarité devra tout d’abord être pratiquée ensemble car dans un contexte de mondialisation, où les maux ne connaissent pas de frontières, la mise de réseau en nos associations est essentielle.

-Elle permet tout d’abord de pouvoir réagir rapidement en cas d’urgence en trouvant des « portes d’entrée » pour l’action. Exemple : Lors du tremblement de terre au Népal en avril dernier , la mise en mouvement des partenaires du réseau sud-est asiatique du Secours populaire (Philippines, Japon, Indonésie)a permis d’apporter rapidement une première aide d’urgence et d’identifier un partenaire local pour répondre au mieux aux besoins des populations .

-La mise en réseau permet également d’accéder à des financements plus les projets multi-acteurs, pour répondre collectivement à des problématiques globales telle que la question des migrants / réfugiés.

-Le réseau est nécessaire parce qu’il permet d’apprendre les uns des autres. Il faut donc que les membres du réseau puissent communiquer le plus efficacement possible, en utilisant les moyens mis à leur disposition par les nouvelles technologies et les réseaux sociaux.

Deuxième axe fort, la solidarité de demain ne saurait voir le jour sans les hommes et femmes de demain. C’est pourquoi l’ensemble des partenaires présents lors de la réunion ont souligné l’importance de construire des projets en lien avec l’enfance et la jeunesse.

-Tout d’abord pour aider à sortir les enfants de la misère et de la guerre pour qu’ils puissent garder espoir et se construire des perspectives d’avenir.

Exemple : le projet en Palestine avec les jeunes, qui ont pu bénéficier de formations concrètes de premiers secours et d’une sensibilisation à la citoyenneté, les jeunes en sont sortis transformés.

-Pour construire la paix il faut former, sensibiliser, éduquer. La paix est un apprentissage. Il faut aussi que les enfants se rencontrent et échanges : aller vers l’autre pour que celui-ci devienne un ami.

Aussi, les participants proposent de créer des villages copain du monde dans tous les pays pour mondialiser ce mouvement.

Nos associations et fondations ont un fil conducteur commun : nous sommes partenaires, sur un pied d’égalité. Nous nous entraidons, nous construisons dans le respect de chacun. Nous mettons en mouvement nos énergies, nos forces, pour secourir et développer des projets ensemble quelles que soient notre opinion, notre religion ou notre origine ethnique.

Il nous faut plus que jamais rechercher des moyens financiers supplémentaires, indispensables aux uns et aux autres pour que la solidarité populaire relève le défi et construise la résistance face aux horreurs que nous voyons déferler sous nos yeux.