Une terrible sécheresse menace 12 millions de personnes dans les pays d’Afrique de l’Est et en particulier en Somalie où la situation climatique est aggravée par la persistance de la guerre civile qui perdure depuis la chute du régime du président Mohamed Siad Barré en 1991.
Il n’a plu que très épisodiquement ces deux dernières années dans le centre et le sud de la Somalie, une région entre les rivières Juba et Shabelle, pourtant considérée jusqu’alors comme étant le grenier de la Somalie.
Selon le Bureau de coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU, la Somalie n’a pas connu une telle sécheresse depuis 60 ans. Une catastrophe climatique provoquée par deux années successives de faibles pluies ont affecté les récoltes. Puis le phénomène s’aggrave et selon un mécanisme bien connu, les prix des céréales flambent rendant inaccessible la nourriture à la population. Les prix ont augmenté de 270%.
Les bergers se voient notamment dans l’incapacité de nourrir leur bétail, qui meurt, les privant de leur seule ressource. Dans pareille crise se sont les enfants qui paient le plus lourd tribut d’autant qu’ils sont déjà sous-nutrition.
Le seul recours qui reste aux parents est la fuite vers Mogadiscio ou les centres d’accueils des pays voisins qui voient arriver des milliers de refugiés.
Le sud de l’Ethiopie est aussi sévèrement touché, notamment la région de Borena où l’on a vu des chameaux mourir de soif. Le Kenya et Djibouti sont touchés mais subissent néanmoins l’afflux de milliers de personnes fuyant la famine et dans une certaine mesure un massif exode rural de leurs propres populations.
Face à cette tragédie, les humanitaires, les pays musulmans et la communauté internationale commencent à se mobiliser.
Face à l’ampleur de la catastrophe et dans de telles circonstances l’ONG ‘’Bender-Ddjedid’’ne peut qu’appeler à plus de compassion et de solidarité envers les victimes de la sécheresse des pays d’Afrique de l’Est d’autant qu’on entame le mois béni du Ramadan.